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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 09:58

CONF 7 MAI 2010149

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 20:06

CONFERENCES 2010140

CONFERENCES 2010141

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 15:35

CONF 22 avril139

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 22:25

« Les Gaulois aimaient les calembours, les jeux de mots : la fondation de Krakovie en est la preuve. L’historiographe Vincent, fils de Kadlubek, assure de que la ville, bien qu’elle portait le nom du prince, était appelée ainsi, du cri, du croassement des corbeaux, a crocitatione corvorum. Cette assertion est de la plus haute portée pour les médailles ; car cette espèce d’oiseaux joue un rôle très important dans l’héraldique et la numismatique. La ville de Halitche, dont la Galicie autrichienne tire son nom, et que les historiens  du pays nomment Galis, fondée évidemment par les gaulois, avait pour ses armoiries une corneille, qui de la famille du corbeau. Ces représentations symboliques des Gaulois, par des corbeaux, reparaissent dans la Gaule elle-même : on les voit dans le nom de la ville de Corbilo, située vers l’embouchure de la Loire, qui est très florissante du temps de Polype. Un autre géographe grec, Artémidor, connaissait sur le littoral de l’embouchure du même fleuve, le port des corbeaux. Il apprit qu’on avait dans ce pays deux corbeaux, avec des ailes blanches, auxquels on avait recours dans les querelles et les contestations ; les partis discordants, plaçaient chacun un gâteau sur une colline, et celui dont le gâteau était dévoré par ces corbeaux, était considéré comme vainqueur, et comme ayant la meilleure cause. Le traducteur français de Strabon, relatant ce conte d’après Artémidor, présume « qu’il est possible que ce prétendu port des deux corbeaux, soit le port même de Nantes, et que les deux rives de la Loire qui le terminent par leurs pointes recourbées en forme de bec, aient donné lieu à la fable des deux corbeaux. » S’il avait su d’où venaient les noms de la ville de Corbilo, et du port des corbeaux, certes, il n’aurait pas fait d’hypothèses si insignifiantes, il ne qualifierait point de prétendu le port qu’il pense retrouver dans un port rel. La vénération du corbeau fut donc établie chez les Celtes-Gaulois ; aussi, non loin de Corbilo et du port des deux corbeaux, chez les Corisopites, la monnaie portait un corbeau, comme on voit sur celle découverte en masse à Quimper, et publiées dans la revue numismatique, tome 1, n° 2. Les numismatistes n’ont pas reconnu que c’était un corbeau, cependant c’est très clair. On signale souvent sur des médailles gaulois des oiseaux de proie, et ce sont des corbeaux. Le conte sur les corbeaux pénétra plus au nord, et les poëtes islandais chantèrent les deux corbeaux Hugin et Munin, qui apportaient des nouvelles au dieu suprême Odin, en lui suggérant de bons conseils, quand ils montait Sleipner, son coursier à huit jambes, pour faire ses promenades dans le coin des médailles gauloises. Nous voilà bien loin de Krakovie, et de notre amateur anonyme qui voudrait nous faire retourner à Krakovie, et moi je désire autant que lui, sachant qu’il ne lui suffit d’avoir des preuves évidentes, démontrées par une monnaie gauloise fruste, fabriquées à Krakovie, et qu’il désire en connaître d’autres.  …. »

 

Tiré des « Etudes numismatiques et Archéologiques, par Joachim LELEWEL, premier volume,Types gaulois, ou Celtiques, Bruxelles, P.-J. Voglet, Imprimeur-Libraire, rue de la Montagne, n° 29 – 1841

 

Joachim Lelewel, 1786-1861, historien polonais, il fut l’un des pères de la numismatique moderne au début du XIXe siècle. Ses travaux numismatiques ont laissé à ses successeurs un important recueil d’études enrichi par ses observations. En Belgique, il fonda le Cabinet de numismatiques de la Bibliothèque royale et a posé les fondations de la numismatique belge (Wikipédia)

 CORBEAU-BITURIGES-CUBI.JPG

                                 Monnaie des Bituriges

 

CORBEAU BLANC

                                    Corbeaux blancs

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 22:16
A défaut de tirer la galette des rois , il est toujours aisé de boire, à mondre frais, à la santé de la Duchesse de Retz.

"Nantes le 12 mars 1701,

Monitoire

De la part de Me. Julien CHEVALIER, Procureur fiscal du Duché de Rays au siège de Pornic, suivant la permission  lui octroyée par le Sr. BOUCHER, Alloué dudit Duché, le 19 février 1701.

Se complaignant à ceux et celles qui savent et ont connoissance que le lundi 31 janvier de la dite présente année, sur les trois heures de l'après midi, il serait arrivé une barique de vin rouge du cru de la rivière de Bourdeaux, à la coste de la Plaine  en un endroit appelé LA GRANDE GRAVAIGNE, proche un lieu appelé LA HUTTE. 

A ceux et celles qui savent et ont connaissance que le mesme jour sitôt la dite barrique estant à la coste, certains particuliers auraient percé la dite barrique et ouvert la bonde, lesquels burent du vin qui estait dedans.

A ceux et celles qui ont connaissance que le mesme soir sur les 5 à 6 heures, lesdits particuliersauraient roulé la dite barrique de vin de ladite GRANDE CRAVAIGNE en l'ANSE DU ROUZEAU proche l'endroit où elle était arrivée, afin de descendre plus facilement  pour boire et emporter le vin d'icelle barrique.

Item à ceux et celles qui savent et ont connaissance que le lundy la nuit venant au mardy, certains particuliers auraient mis la  dite barrique debout et l'auraient défoncée afin de boire et emporter le vin d'icelle plus facilement.

De plus à ceux et celles qui ont connaissance que les dits particuliers malefacteurs ne s'estant pas contentés de boire le dit vin, ils emportèrent le fond de la dite barrique qu'ils avaient malicieusement défoncée.

Et finalement à ceux et celles qui savent et ont connaissance que plusieurs particuliers auraient pris et emporté plusieurs bris denaufrages qu'ils auraient trouvé à la dite coste de la Plaine en plusieurs endroits, comme bordage, planche de sapin, auxquels il avait du fanin (?) qui y tenait, des mâts de barque et chaloupes, des vergues et autres ustensiles.

Concédé à Nantes... DECOUSSY Notaire"

Par cette recherche de "Malefacteurs", nous pouvons ainsi connaître l'ancien nom de la plage de l'Anse du sud :
"LA GRANDE CRAVAIGNE", quant à l'ANSE DE ROUZEAU ?

Ah! ces soi-disants naufrageurs, ils opèrent en plein jour...

Un petit plus pour l'histoire de La Plaine sur mer et de Préfailles
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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 18:26

Questions à Monsieur Maurice LEGAULT, président de l’association des Amis du sémaphore

 

1)      Pouvez-vous vous présenter et rappeler les objectifs des Amis du sémaphore ?

 

Je suis en retraite depuis plus de dix ans.

 

J’ai passé plus de trente années au Moteurs Baudouin, à l’agence Nantes, au service des pièces détachées. Je terminerai ce parcours en tant que responsable de ce service et de l’administratif pendant plusieurs années.

 

Toutes mes vacances, depuis mon plus jeune âge jusqu’en 1977, se passeront à Pornic, ville natale de ma mère.

 

A cette date, mon épouse et moi achetons une petite propriété bien vétuste, nommée « La Noë » à la Plaine. Nous nous consacrons, encore aujourd’hui, à la remettre en état et à valoriser ce petit domaine.

 

Riche d’un passé historique, elle me donna  le virus de la recherche. Je deviens membre des Historiens du Pays de Retz et par la suite de Pornic-Histoire.

 

La Noë, mentionnée dès 1429, verra dès le milieu du XVIe siècle une famille les Druais ou de Ruays s’y établir. Au XVIIe siècle sous son impulsion, elle deviendra maison seigneuriale par l’acquisition des juridictions de la Guerche et de Cens. Les villages de Préfailles, de Quirouard dépendaient de la seigneurie de la Guerche, d’où mon intérêt pour le Préfailles ancien.

 

Chemin faisant, je publie dans le Bulletin de la Société des historiens du Pays de Retz, plusieurs articles, dont « La guerre du Goémon » en 2003.

 

Dans le cadre de l’association de Pornic-histoire et je rédige différentes notes dans le bulletin de liaison « Les brèves », et donne  plusieurs conférences.

 

Mes recherches permettront la réalisation de l’exposition de Pornic-histoire sur les gardes-côtes en collaboration avec Jean-François Caraës et Patrice Pipaud. Elle sera exposée au sémaphore, puis elle fut présentée à Paris aux Archives nationales (CARAN) en 2008. La publication du livre « La défense des côtes atlantiques de Vauban à la Révolution, l’exemple du comté nantais » travail collectif, avec le concours d’un professeur d’université, Stéphane Perréon, en sera son prolongement naturel. Cet ouvrage est en cours d’épuisement.

 

Cette exposition, dans le cadre de la Commémoration de la Bataille des Cardinaux organisée par les différentes communes du nord de la Loire (Le Croisic, Guérande, Le Pouliguen, La Turballe, La Roche-Bernard, Damgan, Mesquer, Piriac, Penestin, St-Brévin et Belle-Ile .), est associée à l’exposition « La Bataille des Cardinaux et la recherche de ses épaves »,  circule actuellement. Cette commémoration se terminera le 21 novembre au Croisic, par un hommage aux marins et soldats disparus, lors d’une cérémonie.

 

En 2006, je crée le blog « Retz-info-histoire » qui me permet de publier des articles divers sur le Pays de Retz, notamment « L’histoire de la Plaine » par Chevas, non éditée à ce jour. Préfailles et sa source y figurent aussi.

 

En 2008, je rejoins  les Amis du sémaphore de la pointe de St.-Gildas.

 

En 2009, je suis élu président de cette association, en remplacement de Mr. Patrick de la Besnardière désireux de se retirer pour convenances personnelles, mais  qui continuera néanmoins son action en tant que vice-président.

 

C'est une association différente des autres car elle ne procure aucun avantage à ses membres ne sollicite aucune subvention et se consacre à ce qu'on peut appeler l'intérêt général .Elle a pour buts de contribuer à préserver un élément important du patrimoine historique et culturel du Pays de Retz. L'association qui a plus de vingt ans s'est créée pour éviter que le Sémaphore de la Pointe St Gildas désaffecté en 1987 puis le terrain déclassé comme terrain militaire en 1999 ne soit laissé à l'abandon ou devienne une propriété privée. Ceci a pu être évité grâce à l'action combinée de la Municipalité de Préfailles et de la Communauté de communes de Pornic et c'est ainsi qu'au printemps de 2004 l'Espace Muséographique de la Pointe St Gildas s'est finalement ouvert au public.   

 

2) Quels ont été les apports de l’association à l’Espace muséographique ?

 

Les statuts de l'association lui fixent pour buts d'aider à la notoriété de l'Espace Muséographique, à l'enrichissement de ses collections et de contribuer au développement de la Culture Maritime. A ce titre elle a fait don à l'Espace Muséographique de deux maquettes(Le JUSTE et le LANCASTRIA) destinées à "animer" la présentation qui est faite dans la partie "musée "de l'Espace Muséographique des naufrages les plus caractéristiques qui se sont produits au pied du sémaphore. L'association anime également une visite guidée des "Défenses de la Côte "qui complète celle de l'Espace lui-même. Elle participe également à l'organisation d'expositions temporaires comme celle sur "La Plaisance en Bois "l'an dernier, à diverses manifestations destinées à faire connaître l'Espace Muséographique et organise des Conférences sur des sujets d'ordre maritime très divers. (Le Médecin Général C.CARRE – Un inventeur de sous marins BRUTUS de VILLEROY – Le JUSTE et la Bataille des Cardinaux – La Tragédie du LANCASTRIA etc....)

 

3) Malgré votre travail et vos initiatives auprès de la population, votre association peine à être reconnue sur le plan communautaire. Quelles sont vos idées pour remédier à ce problème ?

 

A l'origine l'association était essentiellement "préfaillaise".Mais la création de la communauté de communes de Pornic puis la prise en charge de l'Espace Muséographique par celle-ci a changé la nature de l'association qui a évidemment désormais une vocation "intercommunautaire". Cependant l'évolution de l'intercommunalité n'est pas achevée et il n'existe  pas pour le moment de statut juridique pour des associations de ce type. Il appartient donc à chaque municipalité de "reconnaître "ou non l'association et il faut bien avouer que jusqu'à présent une minorité seulement a manifesté de l'intérêt pour ses activités.

 

Il est indispensable que l'association se donne les moyens d'une plus grande présence sur le territoire des différentes communes et ce sera l'objectif prioritaire au cours des prochains exercices. Il est indispensable qu'elle puisse disposer dans chaque commune d'un "relais "lui permettant de participer à des manifestations locales c'est ainsi qu'est à l'étude la mise en place pour commencer de conférences dans chacune des communes concernées. La première aura lieu le 22 Octobre prochain à l'amphithéâtre culturel de Pornic dans le cadre de la commémoration du 250ème anniversaire de la Bataille des Cardinaux.

 

4) Quels sont les projets de votre association ?

 

Bien entendu nous entendons poursuivre et développer notre action de ces dernières années comme indiqué précédemment et en particulier dans l'enrichissement des collections. Pour le reste il est évident qu'un musée quel qu'il soit ne peut se contenter d'une gestion statique et qu'il doit comme toute activité humaine évoluer et innover. Nous entendons participer à cette évolution et nous  avons identifié plusieurs actions et orientations possibles. Cependant il ne peut être question pour nous de nous immiscer dans la gestion de l'Espace Muséographique et il appartient  aux responsables  de décider des orientations à prendre. Notre rôle ne peut être que celui d'un soutien "actif " de leurs  initiatives.       

 

5) Comment voyez-vous l’avenir des Amis du sémaphore, qui a également du mal à recruter de nouveaux bénévoles, et quel regard portez-vous sur l’Espace muséographique, dont les entrées « public » ne sont pas à la hauteur d’un tel établissement ?

 

Comme toutes les associations la nôtre se trouve confrontée à un problème de renouvellement car une bonne partie de ses membres sont des "militants de la première heure" et l'association je vous le rappelle a plus de vingt ans. Petit à petit ce renouvellement s'effectue et malgré l'évaporation naturelle inévitable le nombre d'adhérents s'accroit légèrement et surtout dans les communes voisines. La difficulté est plus grande au niveau

des "exécutifs " car on constate  une certaine réticence des gens à prendre en charge des activités d'intérêt

général dont il ne peuvent espérer aucune gratification..Mais on sait depuis Aristote que" la nature a horreur du vide" et je ne doute pas que les "trous" qui se produiront inévitablement dans les rangs seront immédiatement comblés. 

 

En ce qui concerne l'Espace Muséographique nous sommes confortés par l'enquête publique à laquelle nous nous sommes livrés en Août 2008 dont il ressort que les visiteurs de l'Espace Muséographique à la quasi unanimité  ont fait part de leur satisfaction. C'est donc que l'offre est à la hauteur de l'attente du public et c'est évidemment le point capital. Mais cette enquête a également fait apparaître un très grave défaut de notoriété car tout ce qui aurait été nécessaire dans ce domaine  n'a pu être fait jusqu'à présent.

 

 Nous touchons là au principal problème qui est celui des moyens. Il est clair que dans la phase de démarrage dans laquelle se trouve encore l'Espace Muséographique un important effort de publicité sous toutes ses formes  est indispensable et celui-ci a un coût élevé.

 

 De même la gestion proprement dite nécessite une programmation à moyen terme qui ne peut être assurée que dans la continuité par un personnel motivé ce qui a aussi un coût. Or le Conseil communautaire comme tout organe décisionnel se trouve devant des choix à effectuer entre les différents postes de dépense. Chacun sait que dans le domaine culturel et en particulier les musées qui doivent être accessibles au plus grand nombre les activités sont déficitaires. La Culture comme toute prestation sociale à un coût pour la collectivité. Il faut espérer que la majorité des membres du Conseil communautaire en seront convaincus et poursuivront en les amplifiant les efforts déployés à ce jour pour accroitre la notoriété de l'Espace Muséographique et par là même sa fréquentation ce qui entrainera ipso facto la réduction de son déficit d'exploitation.


 Intervieuw réalisée par Pascal LERAY de la mairie de Préfailles et dont un extrait a été publié dans Le Courrier du pays de Retz du 16 octobre 2008.

 
                             "REJOIGNEZ-NOUS"

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 20:43
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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 11:25

 

Le nom de Préfailles, vient du latin pratum fagi, pré du hêtre (fagus). Ce pratum fagi évoluera au fil des siècles en préfaye, préfail (1598) puis Préfailles. Bien que de nos jours aucun groupement d'hêtres ne soit observable, sa présence nous est attesté dans les textes anciens du Pays de Retz, notamment par le prieuré de Sept faux en Arthon connu dès le XIe s., plus proche de nous encore, un canton du faye  sur la commune de Sainte-Marie conserve encore ce nom, de même que le chemin du fau aux Moutiers en Retz. Suivant les régions ce fagus évoluera en faï, faye, fau, faou, fou etc. Sur le seul pays de Retz, plus de 23 lieux ont été identifiés comme portant ce nom de fau. Ce fagus n'est pas le hêtre ordinaire que nous connaissons tous, mais la variété fagus tortuosa, arbre très remarquable, sur le lieu où il croît, par le port exceptionnel de sa ramure. L'une des forêts des plus célèbres en France est celle de Verzy, dans la Marne, par son peuplement de faux.

                                                                      "Un faye ou fau"

La pointe de Saint-Gildas, fréquentée depuis le néolithique et connue depuis l'Antiquité, a vu passer au large, la route de l'étain avec les phéniciens, les irlandais, les normands dévastateurs de nos côtes et de l'île toute proche de Noirmoutier où ils s'installèrent, remontant la rivière de Loire jusqu'à Nantes d'où ils furent chassés par Alain Barbe-Torte en 932.

 

Cette pointe, suivant les cartographes, portera  plusieurs noms : Pointe de Cheveché, nom d'un territoire composé des paroisses de Beata Maria Plena ( La Plaine) et de St. Michel de Chevesché ou Saint-Michel la chevesche (St- Michel-chef-chef) au XIIIe s.. La chevêche est une sorte de chouette  qu'Athènes prendra comme emblème.  Pointe de Retz en raison de son appartenance au Duché de Retz depuis 1581, la pointe de Retz faisait face à celle du Poitou située en l'île de Bouin. Pointe de Saint-Gildas en raison du prieuré de ce nom.

 

L'estuaire de la Loire comme celui de la Vilaine attiraient les convoitises  de toutes sortes de pirates, de corsaires, biscayens, flessingois, jersiens, guernesiens, forbans de Salé, tous attirés par les navires en partant ou revenant d'Amérique, d'Asie avec leur chargement de marchandises, coton, tabac, café,  cacao, indiennes, indigo, bois de teinture, bois de caliatour, de sapan,  porcelaine, d'or, d'argent, d'étain, de vins, acier, amidon, azur fin et commun, baleines en fanon ou coupée, d'eaux de vie, et autres objets manufacturés, du Nord avec leur chargement de bois etc., bateaux de pêche revenant de Terre-Neuve avec leur cargaison de morue etc. Les salines réputées de la baie de Bourgneuf comme celles de Guérande, favorisèrent les échanges commerciaux avec la Hanse. Le cabotage  le long de cette côte atlantique eu beaucoup à souffrir de ces renards des mers. Malheur à ces malheureux équipages qui pour certains deviendront des esclaves de ces barbaresques.

 

Pour palier à ces difficultés, différents moyens furent mis en place, convois marchands avec protection, bateaux garde-côtes, création d'une milice garde-côtes et fortification de la côte, et la course pour le compte du roi. Le commerce nantais et de la baie fûrent ainsi protégés.

 

Le premier édit connu, concernant l'organisation des  milices gardes-côtes, date de 1669.

Pour tenter de mettre fin aux différentes incursions des barbaresques, pirates, corsaires et autres ennemis de la France, qui sévissaient en mer et menaçaient nos côtes et nos estuaires, entravant ainsi le commerce du royaume à la fin du XVIIe s, l'ordonnance royale de 1681 réorganisera les milices gardes-côtes sujette au guet jusqu'alors, en leur confiant la défense. A l'initiative de Vauban le littoral fut parsemé de fortifications. L'île du Pilier au large de la pointe, refuge des corsaires de Jersey et de Guernesey, se vit doter d'une batterie dès 1693, les paroissiens de La Plaine furent chargés de monter la garde dans l'attente de l'arrivée de soldats du château de Nantes, puis un fort y sera construit. Ils avaient pour ordre de transmettre par signaux  (pavillon le jour, feu la nuit) à la pointe de St. Gildas, la venue des navires ennemis. Les gardes-côtes, de poste en poste acheminaient l'information jusqu'à Paimboeuf. où une frégate, en station, attendait les ordres de l'écrivain pour appareiller.

 

Bien qu'un corps de garde y fût déjà établi avant 1744, ce dernier était en ruines à cette date. Il fallut attendre 1746, pour qu'une construction neuve  pour abriter les miliciens y soit bâtie. Elle sera construite en maçonnerie, voûtée et couverte de larges lauzes de schiste contrairement à l'ancienne charpentée de bois et recouverte d'ardoises. Son mobilier se composait d'un lit de camp, d'une table avec bancs, et d'un râtelier pour les armes, de lanternes, d'un sablier de deux heures, pour les signaux d'un mât et de pavillons rouge et blanc avec son sac,  Il s'agissait d'un corps de garde retranché. Les anses étaient protégées par de simples fossés relevés en talus, derrière lesquels miliciens se tenaient. Le point stratégique à défendre était l'anse du sud ou de la pointe, où plusieurs chaloupes de front pouvaient débarquer des soldats ennemis.  En 1756, la pointe sera armée d'un canon. A l'époque révolutionnaire une forte activité y régnera. Le général Cambray s'installera au Bois-Roux, en 1793. Deux forts y seront construits. L'un proche de l'ancienne chapelle et l'autre à la pointe surplombant l'anse du sud. Plusieurs centaines d'hommes assureront sa protection. En 1802, 3 canons de 24 en fer sur affûts de côtes armaient ces deux forts. Ils défendaient l'entrée de la baie de Bourgneuf et l'anse de la Gravette où se trouve un excellent mouillage, devenu un port de nos jours. En 1814, 2 canons de 24 armaient la pointe. Jusqu'à la fin du XIXe  la pointe de St. Gildas sera toujours armée et considérée comme terrain militaire mis à la disposition de la Marine.

                                                 "Emplacement des batteries en 1821"


Dès 1749, les Etats de Bretagne ont convenu avec les Fermiers généraux que tous les corps de garde qui sont sur la côte de la province, leurs seront abandonnés pendant la paix. Cet arrangement, qui tendait au bien du service des Fermiers, permettait d'entretenir ceux-ci et de pouvoir les réutiliser sans faire de dépense considérable. Il était nécessaire seulement d'en retirer les canons, affûts et ustensiles des batteries mis en dépôt. Les employés des fermes pouvaient alors en disposer. Le capitaine général des garde-côtes devait leur en remettre les clés. De l'utilisation de ces bâtiments et des sentiers qui les conduisaient de l'un à l'autre, remonte ces célèbres « sentiers des douaniers », qu'utilisaient autrefois les miliciens. Ces chemins nécessaires aux employés des Fermes furent réalisés en I756 ou 1757 par corvée, selon les dires de paroissiens en 1789 lors de l'établissement du Cahier des doléances.

 

Au XIXe siècle, le bureau principal de la  Douane se situait  au Cormier (La Plaine), et les douaniers étaient mis en poste en différents endroits de la commune, ici à Préfailles.

Que ce soit au XVIIIe comme au XIXe, la surveillance était indispensable pour éviter toute contrebande.

 

La tradition évoque une population, de nos côtes, enclin à provoquer des naufrages. Cela nous paraît très douteux, car à toutes époques les bris des naufrages étaient très surveillés par les seigneurs des paroisses, et faisaient l'objet de ventes aux enchères et  les Fermiers généraux  très soupçonneux lors d'un échouement de barriques de vin, d'eaux de vie, de farine etc..

 

Les normands dévastèrent l'Ile de Noirmoutier toute proche en 813. Les moines Philibertins en furent chassés. Ils durent se replier jusqu'à Tournus, emportant avec eux les restes de Saint-Philbert. A leur retour, ils s'établirent sur l'île du Pilier puis à la  Blanche en Noirmoutiers. A une date inconnue, le prieuré de Saint-Gildas avec sa chapelle s'établit sur cette pointe. Il dépendait de l'abbaye Blanche, elle-même dépendant de l'abbé de St. Philbert en l'île de Noirmoutier. La légende nous rapporte que St. Gildas y débarqua au VIe siècle laissant l'empreinte de son pied dans le rocher. Ce noble vestige sera, au milieu du XIXe siècle, incorporé dans les fondations de la nouvelle chapelle de St. Gildas construite à la charge des habitants de Préfailles. Suivant un aveu rendu en 1581, ce prieuré situé sur le fief de Theillac (autrefois du Pont), occupait une surface de 130 boisselées (18 hectares). A la Révolution il ne restait qu'environ 16 hectares, composés de terres labourables, d'une terre inculte et d'une pâture. Cette différence de surface ne peut s'expliquer que par l'érosion de la côte par la mer. En effet en 1763, suivant le relevé établi par le sieur Luc, ingénieur sous les ordres de Cassini de Turry, il indique une langue de terre près de la chapelle, appelé ce jour, pointe de l'Apcheu, laquelle se perd dans la mer. La chapelle de Saint-Gildas sera rebâtie à neuf en 1771, par les héritiers de Messire Chevalier, recteur de Béligné et ancien prieur commendataire du lieu. Au XVIIe, une messe était célébrée par semaine, de même que plusieurs mariages. Au XVIIIe, les paroissiens de La Plaine s'y rendaient en procession deux fois l'an. La Révolution, de par la présence des armées, sera sa fin. Ce prieuré sera vendu comme bien national en 1790. Le culte ne fut pas repris. En 1819 elle sera en ruines. Le poète local Joseph Rousse, Conservateur de la bibliothèque municipal de Nantes,  lui dédiera un poème. En 1880, sur son emplacement fu construit une villa, qui sera démolie en 1942, lors de la construction des blockhaus.

 

Le village de Préfailles, avant de devenir commune en 1908, connaîtra un essor tout particulier grâce à la source d'eau ferrugineuse située sur le rivage, au bas du village de Quirouard. Cette dernière connue et recommandée grâce à ses qualités curatives dès le premier tiers du XVIIIe, le seigneur de la paroisse de la Plaine Mr. de la Guerche y avait fait construire une maison  pour accueillir les curistes. Au XIXe, cette source avec le développement des bains de mer permettra à Préfailles de prendre une extension notable dans le Pays de Retz. parisiens, angevins et vendéens vinrent y  construire leurs résidences secondaires, lesquelles en font tout le charme avec sa côte sauvage.

En 1806, un premier sémaphore sera construit et sera surmonté d'un mât de Depillon. Non pas à la pointe, mais à proximité du château d'eau actuel,  point haut de la commune sur la route de Quirouard.

 

Construit en 1861, le sémaphore actuel est surmonté en 1941 par un pylône en béton recevant un feu dont l'optique provient du cap Gris-Nez. Son activité cesse en 1949, mais en 1954, un feu provisoire réclamé pour la navigation est installé provisoirement sur l'un des anciens blockhaus. Transféré à l'intérieur du bâtiment en 1958, il fonctionne jusqu'en 1986, une radio balise a fonctionné sur le site jusqu'en 1999. Le bâtiment a été agrandi en 2004 quand il est devenu espace muséographique. A l'extérieur a été mis en place un parcours didactique sur le balisage, avec d'anciennes bouées qui fonctionnaient sur accumulateurs : bouée de balisage d'un chenal, verte surmontée d'un cône pour tribord (surnommée par les navigateurs tri-co-vert), rouge surmontée d'un cylindre pour babord (surnommée ba-ci-rouge) ; bouée d'écueil qui signale un danger naturel, ici la « Banche » du nom d'un plateau situé à l'entrée de l'estuaire de la Loire ; bouée d'épave, ici la « Thérésa » qui marquait l'emplacement à quelques miles de l'île du Pilier d'un navire coulé le 17 juin 1940 en même temps que le Lancastria.

 

 

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 10:49

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 11:28

F.-J. Carou nous raconte, avec vigueur dans son ouvrage « Histoire de Pornic », la dernière bataille du 27 mars 1793.

 

Pour compléter les informations contenues dans ce livre, nous transcrivons ci-après le texte inscrit dans le registre des Délibérations de la municipalité, le lendemain de ce jour, nous apportant de nouvelles précisions sur le nombre de canons engagés, de batailles que Pornic subira durant cette période, et qui rectifieront le nom du tireur posté à la Touche « Olivier Ernaud » et non Renaud tué durant la bataille et  nommant plusieurs autres pornicais aussi tués et non mentionnés dans cet ouvrage.

 

« Le vingt sept mars, mil sept cent quatre

vingt treize a six heures du matin, la

Municipalité à recû l’avis par le citoyen le

Loüerat de La Milassière en la paroisse du

Clion, que l’ennemy s’avanceroit ; et qu’il étoit

déjà au village de La Forestrie distant de

Pornid d’environ une lieüe et demie ; que de

suite la troupe se dispose et [sera] mize en

bataille pendant une heure et demie ; que ne

voyant point l’ennemy paroitre, on crut que

c’étoit une fausse alerte. La Municipalité

ordonna les Etapes et les gardes furent

doublées, autant que la force le permet.

 

A neuf heures du matin il vint dans l’espace

d’un demi quart d’heure deux [vedetes] qui

annoncerent l’ennemy à un quart de lieüe

disposé en quatre colonnes, voyant quatre

pavillons blancs, l’armée fut disposé en

un bataillon carré a la Place de la Liberté,

et on mit le plus le plus (sic) de troupes que l’on

put sur les postes avancés ou étoient les canons,

à onze heures et demie l’ennemy etant a portée

on a tiré le canon du Calvaire, et de suite

les deux autres ont fait le feu le plus suivi,

la fuzillade s’est de suite engagée, le

Bataillon carré a fait la plus vive rezistance

et a soutenu l’espace de quatre heures, quoique

le feu se faisait apercevoir de toutes parts ;

Ne voyant plus d’espoir, voyant le Dezastre

General, le Bataillon quarré a eté obligé de

battre retraite, et a passé au milieu de

mil a douze cent de ces Brigands, plusieurs

patriotes y ont perdu la vie dans cette

malheureuze affaire particulièrement Olivier Ernaud

Gildas Fourneau, Crepin, Beillevaire, Boury,

Bonfils, Padiolleau, et plusieurs autres des

paroisses voizines, et beaucoup de blessés qui

ont fait payer cher a L’armée des Brigands,

La quatrième attaque de la Ville de Pornid.

 

Renvoyons à annoter ceux qui ont bien

merité de la Patrie, dans les Procès verbaux

détaillés et estimatifs du Brigandage qui s’est

commis dans la ville de Pornid et pour la Dépense.

 

Arrêté a Paimboeuf, ou nous avons été obligés

de nous refugier, après quatre heures de combat.

Le Vingt huit mars mil sept cent quatre vingt

treize, Lan 2e De La Republique françaize.

 

Rocheteau, maire  Dosset off. mple (officier municipal)

Le Pape off. mple     Liger  Greffier

Bonfils     Loquin off. mup. »

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