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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 11:32
LA PLAINE S/MER : LE CHEVALIER DE RUAYS, Capitaine et armateur plainais
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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 09:49
PORNIC : BOURSE ANTIQUITES MILITAIRES 2015
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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 11:57
PREFAILLES : EXPOSITION SEMAPHORE
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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 10:29
Conf. VINCENT 2015

Conf. VINCENT 2015

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 22:44

Cours de la vie maritime du contre-amiral Le Ray

écrite par lui-même.

_______

« Je suis né à Brest le 13 novembre 1795, j’ai 52 ans

(décédé à Paris le 23 avril 1849) Je suis contre amiral depuis

le 10 décembre 1841, j’avais alors 46 ans, âge auquel on est

rarement parvenu au grade de capitaine de vaisseau dans la marine.

J’ai commencé à servir l’état en qualité de mousse

en 1804 sur la prame la Ville de Mayence, faisant partie de la

flottille de Boulogne, un an après j’entrais au collège de

Rennes pour faire mes études, et j’en sortis aspirant de marine

de 2e classe le 28 janvier 1812 à la suite d’un examen publique,

embarqué en cette qualité sur la frégate Le Rubis (armé à

Paimboeuf) le 14 novembre 1812, je fis naufrage aux Iles

de Los, le 9 février 1813 étant en croisière contre les anglais.

à la suite d’un second examen publique, j’ai été nommé

aspirant de marine de 1ère classe le 19 janvier 1814 et enseigne

commandant pendant plusieurs mois la gabarre L’insaciable

(navire de guère) pendant une épidémie de fièvre jaune

qui avait décimé l’Etât major et l’équipage de ce navire.

Nommé Lieutenant de vaisseau au choix le 25 août

1823, j’embarquais comme chef d’étât major de l’Escadre

du levant sur la frégate la Serene le 3 février 1825.

J’ai été décoré de la Légion d’honneur le 1er aout 1827

pour le sang froid et le devouement que j’ai montré lors de la

rédition de la citadelle d’Athènes où se trouvais enfermés

2700 grecs, soldats, veillards, femmes enfants, qui sans l’intervention

de l’amiral Mr de Regny, auraient été égorgés par les turcs.

(il reçut du gouvernement grec, la croix de l’ordre des Sauveurs de

la grèce)

J’assistais à la Bataille de Navarin en qualité de chef

d’état major de l’escadre française ; le grade de capitaine de

frégate, fut la récompense de ma conduite dans cette action

memorable, dont le resultat fut d’arracher la grèce à l’esclavage

qui pesait sur elle depuis tant de siecles et lui faire prendre

Rang parmis les nations libres de l’Europe.

Commandant le Brick le Grenadier de 20 canons, le 27

mai 1829, faisant partie de la Station du Levant, j’ai été chargé

de plusieurs missions importantes dans ces mers pendant les

années 1829, 1830 et 1831.

Nommé en 1832 au commandement de la frégate

l’Ariane, j’ai fait la campagne des mers du nord pendant

le siège d’Anvers.

Après la prise de cette place par l’armée française, j’ai

été envoyé dans la méditerranée en septembre 1833, je faisais

alors partie de la division navale chargée de s’emparer

de la place de Bougie sur les côtes de l’Algérie.

Je fus nommé officier de la Légion d’honneur pour

récompense de ma conduite dans un débarquement effectué

à la tête de mon équipage, pour assister les troupes françaises

attaquées par les Arabes qui voulaient reprendre la ville

de Bougie, dont nous nous étions rendus maître peu

de jours auparavant.

Rentré en France en 1834, je fus nommé capitaine

de vaisseau le 17 mai suivant en récompense de mes services.

Le 4 mai 1838, je fus nommé au commandement

de la frégate la Médée et d’une division sur la côte

occidentale d’Espagne.

En septembre de la même année, je fis partie d’une

division navale, commandé par le contre amiral Baudin

et destinée à agir contre le Mexique.

Arrivé sur la Rade de Sacrificios à la fin d’octobre,

je fus envoyé à mexico, avec plein pouvoir de l’amiral

Baudin , pour éxposer au gouvernement mexicain les griefs

du gouvernement français et en demander satisfaction.

Le 5 novembre 1838 je debarquais à la tête de mon

équipage et je prenais part à la prise d’assaut de la ville

de Veracruz en montant l’un des premiers sur les murailles.

J’ai été récompensé de la part que j’ai prise dans ce

combat glorieux, par la croix de commandeur de la Légion d’honneur.

De retour en France, avec la Médée en mai en 1839 et chargé

de porter au gouvernement français, le traité conclu

avec le Mexique par l’amiral Baudin, je fus nommé au

commandement du Neptune de 86 canons.

Parti de Brest pour Toulon en novembre 1839, je

contribuais au transport des troupes de France en Algérie,

destinées à s’opposer aux nouvelles levée d’Alb el Kader

puis je rejoignis l’escadre de l’amiral Lalande dans les

mers du Levant au printems 1840.

L’escadre rentra à Toulon en novembre et je continuais

a en faire parti jusqu’en 1841 époque à laquelle je suis

envoyé devant Tunis, ayant sous mon commandement

une division navale, composée de deux vaisseaux

Le Montebello de 120 canons, le Neptune de 86 et la frégate Alemène

de 52 canons, le but de ma mission était de m’opposer

même par la force, à une expédition envoyée, disait-on

par la porte ottomane contre Tunis.

Je fus rallié après, successivement, par les vaisseaux

l’Hercule 110 canons, le Diadème de 86 et le Trident de

82.

La présence de cette force navale, importante fit

renoncer la porte 0ttomane à ses desseins contre la régence

de Tunis, et je rentrais à Toulon à la fin d’octobre avec

la division sous mes ordres.

Le 10 décembre suivant je fus élévé au grade de contre

amiral, récompense de toute ma carrière militaire et plus

particulièrement récompense des services que j’avais rendu

dans l’exercice de mon dernier commandement.

J’entrais au conseil d’amirauté le 24 mars 1842.

au mois d’août 1843, je fus nommé au commandement

de la Station du Levant, pays où j’avais séjourné les

dix années de lutte qui avaient amené la Génération de

la grèce

.

La lettre de commandement portait ; qu’il m’était

surtout confié, à cause de mon expérience dans les affaires

de ce pays.

Au mois de novembre de la même année, il me fut notifié

par Mr le Ministre de la marine de Makau ; que sur la

proposition, il avait été décidé en conseil des ministres,

qu’à l’avenir les agents diplomatiques auraient autorité,

en ce qui concerne la politique sur les commandants des

Stations navales à l’étranger, qu’en conséquence, j’étais

placé sous l’autorité de l’ambassadeur a Constantinople

et sous celle du ministre de France en grèce.

Je fis observer respectueusement à Mr. le ministre de

la marine, qu’une telle atteinte à la liberté d’action et de

commandement d’un amiral était dangereuse pour

l’intérêt du pays et facheuse pour la discipline.j’ajoutais

que dans ce cas ou une pareille décision serait maintenue

je le pryais de me choisir un successeur.

Deux mois après je fus rappelé en France, ou j’étais

alors Député ; je m’apperçus que l’exercice d’un commandement

était incompatible avec les fonctions de Législateur quoiqu’à

regret je restais sur les bancs de la chambre et je fus

remplacé dans mon commandement.

J’entrais au conseil d’amirauté à la place restée

vacante par la mort de mon ami l’amiral Lalande

J'y ai continué mes services jusqu'ici et si l'on veut

consulter les règistres du conseil, on y vaira que comme

rapporteur, je n'ai pas été celui de tous les membres qui ait

eu le moindre d'affaire à traiter.

Depuis mon entrée dans la marine comme mousse

à l'âge de neuf ans jusqu'au grade de contre amiral

ou je suis parvenu à quarante six ans, voilà quels

ont été mes services et j'espère, si dieu le permet en rendre

d'autres encore à mon pays !

_________________

Ainsi finie la vie d'un Brave et fidèle serviteur,

un des officiers les plus distingué de notre marine et qui

portait sur la poitrine les décorations ; de commandeur

de la Légion d'honneur, celle de chevalier de Saint louis, de

commandant de l'ordre de Ste Anne de Russie et de chevalier

des Sauveurs de la grèce.

Le document ci-dessus qu'il m'a laissé écrit de sa main

quelques temps avant sa mort ne rapporte pas bien ses

faits d'arme, qui honorent sa mémoire et dont ont été

témoins, tant de braves marins qui l'ont suivi dans

sa carrière et qui ne les ont point oubliés.

Théodore Le Ray était fils du contre amiral Julien Le

Ray et de demoiselle Le Ray Guichard, tous deux natifs

de Pornic arrondissement de Paimboeuf Loire inférieure

Né à Brest en 1795 où son père avait un commandement.

Dès son enfance il manifesta le goût le plus décidé pour

la navigation. La principale habitation de ses parents

étaient à leur maison de campagne nommée Chanteloup entre

Pornic et Saint Père en Retz.

C'est à Pornic ou de bonne heure il pris les premières

leçons de navigation et ses camarades l'appelaient déjà

le petit amiral.

C'est là aussi que dans un âge plus avancé il venait

se reposer au sein de sa famille et de ses nombreux amis,

dont il avait prêter la main, malgré la différence de grade.

Aussi un jour arriva ou un décret impérial en date du

3 Xbre1853 autorisa l'érection de la statue de l'amiral Le Ray

sur le môle du port de Pornic où à la suite d'une souscription

volontaire elle fut posée le 12 août 1855 à la satisfaction

des habitants de Pornic et de ses nombreux amis.

Son vieux camarade

N. Hoiry

Capne. de Port à Pornic

Transcris par M. LEGAULT

Source SAD Brest

NB - Le texte ci-dessus date 1847 C'est par suite d'un commandement à Brest de son père Julien Lucas Leray, lequel finira contre-amiral, qu'il naquit dans cette ville. Ses deux soeurs ainées naîtront à Pornic, pour l'une d'elle il est précisé "aux sables", quartier bas de cette ville à proximité du port. Il fut député de l'arrondissement de Pornic, du 6 février 1836 au 3 octobre 1837, 20 mars 1841 au 12 juin 1842 et 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846.

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 16:45

HAUTE-PERCHE

« Ce cours d’eau, dont la partie inférieure forme le chenal du port de Pornic, est navigable depuis le pont de Haute-Perche, sur le chemin d’Arthon à Chauvé.

A Pornic, la route départementale qui conduit à Machecoul traverse la rivière sur une ancienne chaussée qu’on avait construite pour l’établissement d’un moulin à eau, aujourd’hui supprimé. La

construction de cette chaussée avait en même temps pour objet, d’une part, de maintenir, dans la partie amont, le tirant d’eau nécessaire à la navigation, et d’autre part, d’empêcher les hautes mers d’inonder les marais cultivés qui borde cette partie de rivière à laquelle on a donné la dénomination de canal. Dans l’état actuel, la chaussée ne présente d’ouvertures que pour l’écoulement des eaux. Ces ouvertures sont au nombre de quatre ; ce sont : un pertuis, deux vannes de moulin et un aqueduc ayant ensemble 7 m. 05 de débouché, d’où il résulte que toute communication directe est impossible entre ce qu’on appelle le canal et le port, et qu’il faut transborder de l’un dans l’autre les marchandises qu’on livre à la voie d’eau.

La chaussée n’ayant pas une largeur suffisante pour les besoins de la circulation, et, d’un autre côté, les ouvertures qui y sont pratiquées nécessitant des travaux de reconstruction, on a profité de cette circonstance pour comprendre, dans le projet de ces travaux, ceux d’une écluse à sas destinée à assurer, en tout temps, la communication entre les parties supérieure et inférieure de la rivière, et, au moyen de doubles paires de portes d’ébe et de flot, à maintenir l’eau dans la première partie, pendant les basses-mers, comme à s’opposer à l’introduction des hautes marées. Le projet de cette écluse vient d’être approuvé et va être mis en exécution. La dépense sera supportée par l’Etat, sauf une subvention que doit fournir le syndicat des marais salants qui est intéressé à l’amélioration de la navigation.

Le développement de la partie navigable de la Haute-Perche, en amont de la retenue de Pornic est de 11.000 m.

et la longueur du chenal maritime, en aval, jusqu’au-delà du rocher de la Malouine, de 1.000 m.,

soit ensemble 12.000 m.

La pente que doit racheter l’écluse est de 0 m. 70. Cette écluse, qui sera accolé au quai même de Pornic, sur la rive droite du chenal, aura 4 m. 80 de largeur et 14 m. 70 de longueur utile.

On donnera à l’arche sur laquelle passera la route 2 m. 65 de hauteur, au-dessus de l’étiage d’amont.

Le tirant actuel de la partie fluviale est de 0 m. 90.

La charge des bateaux qui naviguent sur la Haute-Perche, en a mont de la retenue, varie de 4 à 7 tx. Le halage se fait à bras d’hommes.

On a calculé que les frais de transbordement des marchandises qui passent des toues dans les navires, et réciproquement, s’élevaient annuellement à 16.000 f, et que la construction de l’écluse réduirait ces frais de 3.600 f.

La Haute-Perche n’est pas imposée au droit de navigation. Elle ne figure pas non plus au tableau annexé à l’ordonnance du 10 juillet 1835, sur la pêche fluviale.

A l’appui du projet d’écluse, MM. les ingénieurs ont présenté le relevé suivant les marchandises transportées, année moyenne, à la remonte ou à la descente, et qui doivent par conséquent franchir la chaussée de Pornic.

====================================

EXPORTATIONS :

________________________________________

5,500 hectolitres de blé

200 - d’avoine :

150 barriques de pommes de terre. :

250,000 fagots d’échange :

20,000 fagots à feu :

200 stères de bois à feu :

600,000 briques et tuiles

====================================

IMPORTATIONS

_________________________________________

6,000 t d'engrais de Noirmoutiers et

de Bretagne.

2,000 barriques de poudrette.

200 - de noir d'animal.

200 hectolitres de houille.

20,000 kil. de fer.

=====================================

Ramenées à l’unité de poids, ces quantités forment environ 10,000 t environ. »

_______________________________________________

Source : tiré du « Précis historique et statistiques des voies navigables de la France … » par Ernest Grangez – N. Chaix et Cie (Paris) - 1855

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 22:10

LA-CORDELIERE-CONF-jpg

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 11:18

Conf.-CROISSET-S.-PLAT.jpg

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 19:51

AFFICHE-CROISSET-PLAT.jpg

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 15:31

« Déclaration au sujet de la condemnation du navire L’Ange Gabriel de Nantes

Du 15 avril 1749

A comparu le sieur Gilles Fourneau cy devant capitaine commandant le navire nommé L’Ange Gabriel

de  Nantes du port d’environ 60 tonneaux  armé de 8 canons et 2 pierriers et equipé de  17  hommes  tout

compris  par n.h. Jean Goffran negt. a Nantes y demeurant à Chézine parsse. de St Martin de Chantenay bourgeois

&  armateur dudit navire duquel ledit Sr Fourneau le serment pris la main levée devant nous il a promis et juré

de dire verité  ensuite de quoy il nous a dit et declaré qu’il seroit party du bas de cette rivière avec ledit

batiment L’Ange Gabriel le  1er de 7bre 1746 pour aller a l’Amerique chargé de marchandises

permises, que pour cet effet il se rendit a l’isle d’Aix pour y joindre le convoy le 6 du meme mois de 7bre, ou

il resta  jusqu’au 6  8bre suivant , auquel jour il en fit voille avec les autres vaisseaux marchands

composant la flotte sous l’escorte de 4 vaisseaux du Roy, qu’ils arriverent au Fort Royal le 28 du

 mois 9bre de ladite année 1746 jour auquel  ledit declarant  tomba dangeureusement malade de la

maladie du pays espece de colique qu’il ne luy aurait pas permis d’agir a

aucunne de ses affaires et meme pour ainsy dire sans connoissance

jusqu’au septieme jour de son arrivéee, qu’il partit (avec ledit navire rayé)

pour le Fort Saint Pierre ayant encore la fievre (ou il arriva le 4 octobre

suivant auquel rayé) pour remettre une lettre de recommendation que luy auroit été

remise par son armateur le Sr. Gauffran pour le Sr. Rabier negociant audit Saint Pierre qui luy

promit de luy rendre service et faire tout son possible pour procurer au declarant du fret

et qu’il n’auroit pas manqué de fret si le convoy n’auroit party que d’en deux ou trois

mois pour le plus tard.Le declarant luy repondit que s’iltrouvoit son chargement a

l’entier quoyque le fret ne valloit pour lors que 48% pour livre de sucre ainsy que des autres

danrées a proportion, lequeldit declarant  donna pouvoir audit Sr. Rabier de freter

a  30% pourveu qu’il eut trouvé sondit chargement a l’entier, et luy comparant

auroit fait egallement tout son possible pour pouvoir trouver son chargement

ayant meme fait plusieurs voyages du Fort Royal au Fort Saint Pierre et de ce dernier

endroit au Fort Royal sans pouvoir trouver que 30 bariques a 30% tel qu’il l’avoit

laissé, le convoy ayant eté trop pressé de partir et n’auroit pû trouver daventage de fret

pour pouvoir repartir avec le meme convoy. Malgré tous les mouvements

que ledit Sr. Rabier et ledit declarant peurent se donner l’un et

l’autre furent inutiles et ont eté dans l’obligation de rester a ladite isle Martinique

en esperant un nouveau convoy ou quelque ordre dudit Sr.Gauffran son armateur

comme tous les autres capitaines firent ne leur ayant par permis de partir sans

avoir quelques ordres de leurs armateurs, que le general leur fit une deffense de

partir sans ordre de leurs bourgeois et de rester en la susdite isle en attendant

un nouveau convoy, adjoutant que ses ordres etoient de partir et revenir en

France avec convoy, que ledit Sr. declarant s’etant rendu au Fort Royal il continua

d’y chercher fret ou n’ayant pas trouvé il fut obligé de prendre le party de conduire

le navire a Saint Pierre ou il fit la decharge et vente des marchandises de son

chargement, apres quoy l’ivernage etant sa ruine et ne venant point de convoy il fut

obligé de conduire son navire au Fort Royal avec seullement 17 bariques de

sucres et son lest, ou etant il y iverna, et apres l’ivernage il reconduisit le navire

au Fort St Pierre avec environ 68 a 70 bariques de sucre, cinq

balles de cotton, 4 grosses bariques et plusieurs quart de caffé ou etant

une voye d’eau s’etant declaré peu a peu au batiment laquelle par la longueur de

tems seroit augmentée d’une manniere a pomper presque toutes les heures, ce qui

obligea de faire decharger les autres marchandises qui etoient a fret  fors 4 bariques

de sucres appartenant a la carguaison,lequelle dittes marchandises furent mises

en un ponton pendant qu’on carena le navire dont les doublages se trouverent

entierement pourris et piqués de vers jusqu’à la quille et six ecars de largue avec

plusieurs gouvernables pourris egallement dans les deux bouts d’estints  en son arcasse, et

qu’apres ledit carenage fait et le navire retably ledit declarant y fit remettre  les susdites

marchandises qui en, avoient eté dechargées et qu’il resta en cette situation audit lieu de la

Martinique toujours dans l’esperance d’y finir son chargement et qu’il fut venu un convoy

pour revenir en France et que s’etant ainsy ecoulé quatre mois depuis sondit carenage

il alla trouver le General pour obtenir la permission de partir quoy qu’il n’y eut point

de convoy, ce qu’il ne voulut pas luy permettre luy disant qu’il ne pouvoit le faire sans

avoir un ordre expresse de son armateur et qu’il resta ainsy jusqu’au 10 juillet 1748

auquel  jour etant  facheussement survenu une autre voye d’eau audit navire l’Ange

Gabriel qui fut causé par les vers qui avait picqué le franc bord , l’equipage du

declarant ayant presenté une requeste au siège d’Amirauté dudit lieu il fut ordonné que la visite

du navire seroit faite, et apres visite faite le navire fut jugé incapable de naviguer  par sentence

du 27 du meme mois de juillet a moins d’y faire un radoub qui se seroit monter a la somme de douze

mille livres a quoy le declarant n’etoit point en etat de subvenir ne trouvant aucun argent ny

credit sur les lieux, n’ayant que quatre bariques de sucre pour le compte de la carguaison pourquoy lesdites

marchandises furent vendus aux chargeurs et les 46 bariques de sucres de ladite carguaison furent

ensuitte envoyées en France a l’adresse du Sr. Gauffran, que le navire fut vendu par ministere de

justice a la somme de neuf mille vingt livres sur laquelle dite somme il auroit payé a diverses

les emprunts qu’il avoit eté obligé de faire pour les necessités du navire independamment de trois lettres

de changes qu’il avoit obligé de tirer sur ledit Sr. Gauffran , et qu’ensuite il s’embarqua sur le bateau

la Societté de la Rochelle, capitaine le Sr. Pierre Sauvage pour venir en France, lequel partit

de la Martinique le 2 7bre de ladite année 1748 et que le batteau  par mauvais tems et manque

de vivres, voilles et manoeuvres  et ouvrant de tout coté faisant vent arriere fut dans la necessité

de relacher a Milfort en Angleterre le 14 9bre suivant et comme

l’equipage dudit batteau egalement queledit declarant n’etoient pas prevenus que

la suspension d’armes etoit continuée qu’au contraire ils la croyaient finie en France

ledit Sr. Sauvage fit jetter a la mer ses pacquets pour la Cour avec des papiers pour

en ôter la connoissance aux anglois et ledit declarant etant malade alors, ayant dit

au garcon de chambre de jetter a la mer des lettres et papiers et meme le journal ..

dans le coffre du declarant il y jetta effectivement tout ce qu’il trouva de papiers et

lettres sous sa main du nombre desquels etoient les ordres que son bourgeois  luy avoit

donné, les certificats de la decharge des engagés et fusils boucanniers et presque tous les

recus des payements qu’il avoit fait a la Martinique avec deux inventaires des ventes de nipes

de deux decedés de son equipage et qu’il ne lui resta que tres peu de papier qui se

trouverent dans son livre de vente qui etoit parmi ses hardes, et que ledit batteau la

Societté ayant fait voile d’Angleterre  il se rendit à La Rochelle au mois de fevrier dernier

ou le declarant raporta sa mauvaise santé resta jusqu’au 22 mars suivant

auquel  jour il se rembarqua sur une barque l’a conduit jusqu’aux Sables

d’Olonne duquel dernier endroit il s’est rendu par terre a Nantes etant alors

malade, declare de plus que le nommé Joseph Buguelet  matelot de St Malo et Jullien

de la Meuze charpentier sont decedés , Scavoir ledit Buguelet au Fort Royal le 11 7bre 1747 et

ledit de la Meuze a l’hopital du Fort St Pierre le 9 janvier 1748, lequel dit Baguelet auroit

laissé quelques nipes dont auroit été fait l’inventaire et vente qui se seroient trouver du nombre

des papiers jettés a la mer comme il l’a cy devant déclaré et quand audit la Meuze  il n’avoit

rien laissé apres sa mort, et que les nommé Joseph Gabory, chirurgien, Jean Baptiste Chardin

maitre, René Auvry matelot, Julien Gris novice, Thomas Philibert aussy novice Francois

Cerviere aussy novice, Joseph Taillé mousse et Thomas Bonnamy aussy mousse sont desertés a la

Martinique. C’est sa declaration  de laquelle lecture luy faite il a declaré y percister et par

icelle attendu tout ce que dessus declaré, il fait toutes les protestations qui se doivent

faire et sont requises et necessaires en pareil cas suivant l’ordonnance vers et contre tous ceux

qu’il appartiendra , reservant meme a faire plus ample declaration et a faire veriffier le tout

par gens de l’equipage dudit navire L’Ange Gabriel en cas de besoin et aussy au cas qu’il se

trouve a Nantes quelques gens dudit equipage et qu’a l’egard de son congé il l’a remis au greffe

de l’Amirauté de Saint Pierre et a signé, quarente neuf mots rayés nuls, interligne que

furent, quatre, et meme son journal aprouvéz.

 

G. Fourneau »

Source : ADLA

 

M. LEGAULT

 

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